Alors que le monde agricole est en colère on reçoit ce mercredi un spécialiste de l'économie du vin dans l'Éco d'ici. L'arrachage des vignes va commencer dans bordelais. Le but est de lutter contre la surproduction et d'aider, aussi, à sortir de la crise que vivent les viticulteurs.
L'arrachage en question ce mercredi matin dans l'Éco d'ici. Jean-Marie Cardebat est professeur à l'université de Bordeaux et travaille depuis un moment sur cette question de l'arrachage. Est-ce la bonne solution pour sortir de cette crise viticole ? Pas sûr, répond-il : "Il n'y a pas de solution miracle, je crois surtout qu'il est essentiel de bien poser le diagnostic de cette crise. Elle est à la fois conjoncturelle et structurelle. On se rend compte que la Chine est en décroissance économique relative par rapport à ses taux de croissance habituels, que l'Europe, les Etats-Unis, ne croissent pas la même vitesse que ceux de ces dernières années et du coup, on se retrouve dans une situation où le vin est moins acheté décrit le spécialiste. Le vin est sensible aux revenus, à l'inflation, ce n'est plus un produit de consommation basique. Mais, poursuit Jean-Marie Cardebat, "ce qui crée une crise vraiment profonde aujourd'hui, ce sont les changements de préférences des consommateurs ! À Bordeaux, on produit beaucoup de vin rouge, or ce vin rouge, aujourd'hui, on le consomme moins, on préfère boire des bulles, des vins pétillants, du vin blanc, du vin rosé, etc." La production de vin désalcoolisé est aussi envisagée, "et elle a une croissance à deux chiffres".